Je crois que nous sommes tous d'accord pour faire progresser la parité. Sans être un ayatollah de la parité, force est de constater que les partis politiques n'ont guère réussi à la faire avancer lorsqu'on le leur a demandé.
Les incitations financières offertes aux partis politiques n'ont pas mieux fonctionné. Cela n'était d'ailleurs pas très glorieux de proposer des incitations financières pour que les femmes puissent occuper des fonctions exercées par les hommes.
De la même manière, l'obligation de désigner des suppléantes et pas seulement des suppléants n'a permis de progresser que modestement.
La seule formule qui a fait ses preuves est le scrutin proportionnel aux élections régionales. Lorsqu'on impose une parité vraie, la représentation des femmes progresse. Il n'y a pas d'autre solution que celle-là. Si j'avais dû me déterminer à titre personnel, c'est sans doute la formule que j'aurais choisie. La solution proposée est cependant tout aussi efficace puisqu'elle aboutit au même résultat : avoir autant de femmes que d'hommes. C'est l'objectif que nous poursuivons tous, me semble-t-il, sans exception dans cet hémicycle.
Je veux rappeler quelques chiffres. Lorsque j'ai été élu maire en 1989, il y avait malheureusement 5,6 % seulement de femmes conseillères générales et 17 % de femmes conseillères municipales. Cela paraît faible. Au début de la IVe République, après la deuxième guerre mondiale, ce pourcentage, je n'ose citer les chiffres, était inférieur à 1 pour les conseillères générales et autour de 2 ou 3 pour les conseillères municipales.