Intervention de Laurent Fabius

Séance en hémicycle du 20 février 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Prise d'otages au cameroun

Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères :

Monsieur Schneider, je pense que l'émotion que vous venez d'exprimer, chacun des membres de la représentation nationale la partage. Je vous remercie d'avoir posé cette question et de la manière dont vous l'avez fait.

Hier, effectivement, sept membres d'une même famille dont quatre enfants, le plus petit ayant cinq ans, ont été enlevés à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria. Même s'il faut être prudent et vérifier chaque chose, tout indique qu'ils ont été emmenés vers le Nigeria et que les auteurs de l'enlèvement appartiendraient à la secte à laquelle vous avez fait allusion.

Cette prise d'otage s'ajoutant aux précédentes, la France est malheureusement l'un des pays sinon le pays le plus touché. Que faut-il faire ? Évidemment prendre des dispositions préventives partout, dans tous ces pays d'Afrique. Des consignes ont été données aux entreprises et aux administrations afin d'éviter les risques mais il n'est pas possible de les éliminer totalement.

Nous avons bien sûr pris immédiatement contact avec le Cameroun et le Nigeria et des mesures ont été prises, que je ne détaillerai pas ici pour des raisons évidentes.

Mais la question posée est celle-ci : à l'est, à l'ouest et désormais au centre de l'Afrique, des groupes terroristes, qui sont d'ailleurs souvent liés entre eux, prennent des otages. Que devons-nous faire, nous Français mais aussi l'ensemble de la communauté internationale ? Mesdames et messieurs les députés, il faut faire le maximum pour libérer nos otages mais rien ne serait pire que de céder. Il faut que tous les pays qui, comme nous, croient à la liberté, se réunissent pour lutter contre ces groupes terroristes.

Ce qui se joue au Mali, où nous sommes engagés, est important pour toute l'Afrique parce que c'est là en particulier que nous montrerons que nous ne céderons pas aux groupes terroristes. Quand j'entends votre question, monsieur Schneider, quand je perçois la réaction de tous vos collègues, j'espère et je sais que la représentation nationale française est unie dans la lutte implacable contre les groupes terroristes. (Applaudissements sur tous les bancs.)

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