Monsieur le député, je veux à mon tour rendre hommage au sergent-chef Vormezeele. Il a été tué hier, lors d'un accrochage violent avec des forces terroristes. Il avait trente-trois ans. C'était un grand professionnel, un grand soldat. Un hommage solennel lui sera rendu lundi. Dans les accrochages qui ont eu lieu, vingt-cinq terroristes ont trouvé la mort.
Vous m'avez interrogé sur l'évolution de la situation. Je veux rappeler à la représentation nationale que les trois objectifs de l'opération Serval restent les mêmes : premièrement, stopper l'offensive djihadiste et lui porter les coups les plus sévères possibles, et c'est ce qui se passe ; deuxièmement, restaurer le Mali dans sa souveraineté et dans son intégrité : troisièmement, établir les conditions pour le déploiement de la force africaine en relais de notre présence.
Grâce au professionnalisme de nos armées, nous avons pu aboutir à la reprise et à la libération de la quasi-totalité du Mali. Reste la partie la plus difficile, celle que vous avez évoquée, l'Adrar des Ifoghas, qui représente un peu plus du quart de la France : cela ne peut donc pas se prendre en trois jours. Il s'agit d'un réduit djihadiste. Nous savions que pour parvenir à la libération complète du territoire, il fallait s'attaquer à ce réduit, à cette portion difficile du territoire malien. Nos forces y sont engagées avec beaucoup de détermination, et nous pourrons aboutir rapidement, je l'espère, à la libération totale du Mali. Je remercie la représentation nationale pour son soutien unanime à nos forces armées, qui font preuve de beaucoup de détermination et de courage (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC et sur plusieurs bancs du groupe UMP.).