Intervention de Pascal Deguilhem

Séance en hémicycle du 20 février 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Comité interministériel de la jeunesse

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Deguilhem :

Il s'est engagé auprès des Français et des jeunes, pour qu'en 2017, les jeunes vivent mieux qu'en 2012. Cela suscite des attentes légitimes, tant la situation des jeunes est difficile, ce qui fragilise l'équilibre de notre société. Dans chaque foyer, dans chaque famille, partout dans notre pays, nos concitoyens partagent ce constat. Il est sans appel.

Après dix ans où aucune politique ambitieuse pour la jeunesse n'a été menée, et où celle-ci a parfois été stigmatisée par la précédente majorité, tous les voyants sont au rouge. Près d'un quart des jeunes actifs sont au chômage, 40 % dans les zones urbaines sensibles, et parfois plus de 50 % dans les outre-mer ; 1,8 million de jeunes de 15 à 29 ans sont sans emploi ni formation ; 140 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans qualification. Quel gâchis !

Plus d'un million de jeunes de 18 à 24 ans vivent ou plutôt survivent sous le seuil de pauvreté. Le parcours vers l'autonomie des jeunes est devenu un véritable parcours d'obstacle. En matière de logement, de santé, d'insertion, la situation faite aux jeunes est la conséquence de dix ans de défiance, de clichés, d'empilement de dispositifs sans cohérence et souvent sans moyens.

Madame la ministre, nous ne redresserons pas notre pays sans la jeunesse. Elle est notre avenir. La jeunesse de notre pays a besoin qu'on lui fasse confiance. Elle a besoin qu'on l'accompagne vers l'âge adulte, en toute responsabilité et dans les meilleures conditions possibles.

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