Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 20 février 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Contrats d'avenir dans l'éducation nationale

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Madame la députée, au moment où 25 % de nos jeunes sont au chômage et où la France doit recruter dans les cinq années à venir 150 000 enseignants, il était nécessaire de mettre un terme à la crise des recrutements que nous connaissons. Cela suppose d'agir de multiples façons. Il sera procédé à 40 000 recrutements cette année, et j'ai le plaisir d'annoncer à la représentation nationale que, sur le premier concours, nous avons déjà eu 10 % d'étudiants de plus se présentant aux épreuves, et, sur le deuxième concours, 10 % d'inscrits de plus.

Ensuite, il faut remettre en place une entrée progressive dans le métier. À partir de l'année prochaine, ceux qui sont recrutés pourront à la fois recevoir une formation dans les écoles supérieures du professorat et de l'éducation, et en même temps avoir un an pour s'adapter à leur métier.

Enfin, nous avons voulu remettre en marche ce qui a tellement bien fonctionné dans notre pays. Des enfants des communes rurales et du monde paysan, des enfants des cités ouvrières et du monde ouvrier, pouvaient accéder, par les écoles normales, au métier de professeur et construire leur carrière en servant le pays. Ils ont partout montré que le mérite pouvait être récompensé. Ces dernières années, nous avons détruit cette filière exemplaire de la République.

Nous avons tenu, avec le Premier ministre, qui connaît bien ces sujets, à relancer cet ascenseur social et cette promesse républicaine. J'ai le plaisir de vous annoncer que, la semaine dernière, nous avons pu constater sur le terrain que les 4 000 postes ouverts à des étudiants boursiers, à partir de la deuxième année, qui veulent servir la France et son avenir, sont d'ores et déjà pourvus. Il y en aura 6 000 de plus à la rentrée. Nous pourrons ainsi à la fois faire face aux besoins de recrutement et montrer à ceux qui veulent servir le pays qu'il y a encore un chemin. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP.)

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