Intervention de Christophe Cavard

Réunion du 25 juillet 2012 à 16h15
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Cavard :

Monsieur le ministre, le groupe Écolo se réjouit de la tenue de la grande conférence sociale qui a permis de s'attaquer sérieusement aux défis sociaux des années à venir. Il convient de renouer la confiance, perdue ces dernières années, entre les partenaires sociaux et les décideurs que nous sommes. Cette conférence doit permettre également de parvenir à une meilleure reconnaissance du rôle et de la fonction des syndicats en France. C'est pourquoi nous ne saurions nous réjouir du taux très bas de syndicalisation en France, qui a été rappelé à l'instant : je souhaite que la reconnaissance de la démocratie sociale, dans le cadre de la grande conférence sociale, relance la question du syndicalisme en France et de sa fonction.

Vous avez abordé la question des contrats aidés en soulignant qu'il ne saurait y avoir de chemin direct entre le contrat aidé et le chômage. Se pose dès lors la question de la formation. Je m'étonne d'autant plus qu'Arnaud Robinet y ait fait allusion, que c'est sous le gouvernement précédent que les contrats aidés ont fondu comme neige au soleil, en étant renvoyés à la bonne volonté des collectivités locales. Le partenariat des collectivités sera, je le suppose, un des prochains sujets de débat du dialogue social.

Les emplois d'avenir sont chers aux écologistes, notamment dans le cadre de l'économie sociale et solidaire – je pense en particulier aux coopératives –, secteur auquel il est d'autant plus important de donner la priorité qu'il est moins gourmand en subventions que d'autres de l'économie libérale qui ne cessent d'appeler au secours la puissance publique. Il ne faut pas non plus oublier les filières nouvelles, qui tournent autour de l'habitat et de l'énergie : elles sont appelées à se développer et seront donc créatrices d'emplois.

Enfin, nous aurons à débatte de l'acte III de la décentralisation dans les mois à venir, ce qui suppose l'émergence d'un réel partenariat, alors qu'à l'acte II, on a vu l'État se délester de ses obligations sociales sur les collectivités territoriales. Ce partenariat est la condition sine qua non de résultats effectifs, notamment au profit des personnes les plus fragiles. L'ouverture de Pôle emploi à la libéralisation a été catastrophique. Il faudra revenir sur les relations entre Pôle emploi et les collectivités locales dans le cadre de la décentralisation.

Le groupe Écolo sera, monsieur le ministre, avec le reste de la majorité et, je l'espère, les éléments les plus constructifs de l'opposition, à vos côtés pour surmonter les défis qui nous attendent.

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