Tout au long de la négociation, la France a été très attentive à sa position et a oeuvré à ce que les points de vue du Parlement européen soient pris en compte. Le Parlement souhaite notamment – et il le confirmera – donner à ce cadre financier plus de flexibilité, entre les politiques certes, mais aussi entre les années elles-mêmes. Nous sommes prêts à l'accompagner dans cette direction, parce que ces flexibilités permettront une utilisation optimale des crédits disponibles. Chacun a pris connaissance des réticences exprimées par les différents groupes politiques du Parlement européen à l'égard de cet accord. Celui-ci devra approuver ce budget à la majorité pour qu'il puisse être adopté. Il devrait arrêter sa position en mars, c'est-à-dire dans quelques jours, ce qui permettra d'ouvrir les négociations avec la présidence irlandaise du Conseil. Telles sont les nouvelles règles du jeu, qui me paraissent positives, en ce qu'elles donnent au Parlement européen, c'est-à-dire aux représentants des citoyens de l'Union européenne, un pouvoir, une légitimité démocratique dont il ne disposait pas jusqu'à présent.