Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, après le sommet des 7 et 8 février, de nombreuses voix se sont élevées pour souligner le triomphe des égoïsmes nationaux. M. le Premier ministre a eu à coeur de battre en brèche cette redoutable affirmation. Il n'en demeure pas moins que la baisse de 3 % du budget, et cela pour la première fois de l'histoire de l'Union européenne, a forcément marqué les esprits. Le Parlement européen est vent debout contre ce budget.
Une enveloppe de 960 milliards d'euros pour sept ans, un an avant des élections au Parlement européen ! Voilà le résultat auquel a abouti le dernier Conseil européen. C'est l'austérité, encore l'austérité et toujours l'austérité. L'Union européenne ne sera pas pour autant sauvée – le FMI remet d'ailleurs en cause le tout-austérité.
Avec un tel budget, le peuple grec, que le président Hollande a rencontré hier en pleine grève générale, va-t-il retrouver dignité et espoir ou bien continuer à se laisser pervertir par les dangereux messages d'Aube dorée ? Nous connaissons tous les effets délétères que provoque la perte de confiance des peuples dans l'Union.