Énorme erreur, qui a valu au Président de la République plusieurs renoncements face à la détermination allemande.
Le candidat François Hollande avait promis aux Français que jamais il ne ratifierait le traité négocié entre les vingt-cinq – à l'exclusion de la Grande Bretagne et de la République tchèque. Personne n'est dupe : il s'y opposait parce que le traité avait été négocié à l'initiative de Nicolas Sarkozy et d'Angela Merkel. Rattrapé par la réalité, il vous l'a soumis à ratification, chers collègues de la majorité, au prétexte d'un pacte de croissance – pacte de croissance fictif puisqu'il recyclait des fonds structurels déjà existants.
Dans ses promesses de campagne figurait également la création d'eurobonds, auxquels l'Allemagne était fermement opposée. Aujourd'hui, monsieur le ministre, on n'en entend plus parler. Y avez-vous renoncé ? Et s'agissant du budget européen, François Hollande essuie une défaite évidente car il avait fait de la croissance son cheval de bataille.
Nous ne pouvons que nous inquiéter de l'isolement de la France en Europe. Le couple franco-allemand a toujours joué un rôle majeur pour préparer et impulser les grandes décisions européennes. C'est grâce à cet axe franco-allemand que Nicolas Sarkozy a obtenu que l'Europe réagisse vigoureusement à la crise bancaire, crée le mécanisme européen de stabilité, signe le traité, intervienne d'une seule voix en Géorgie,…