La feuille de route sociale m'a profondément déçue. Dans son discours d'ouverture de la grande conférence sociale, le Président de la République a indiqué que tous les sujets, sans exclusion, seraient abordés. En fait, si les sept tables rondes ont porté sur des thèmes intéressants, aucune n'a permis d'engager une réflexion approfondie ou un véritable débat sur le coût du travail, alors que cette question aurait pu être traitée dans le cadre de la table ronde numéro 5 intitulée : « Réunir les conditions du redressement productif ». Elle ne l'a pas été, alors que d'autres points plus périphériques l'ont été, comme si le sujet était tabou.
Certes, monsieur le ministre, vous l'avez discrètement abordée dans votre propos liminaire en évoquant la recherche de nouveaux financements de la branche famille, mais je demeure dubitative. Je fais le voeu que la question essentielle du coût du travail, qui a un impact sur la compétitivité des entreprises, sur la création de richesse et donc sur l'emploi, soit abordée dans le rapport sur la compétitivité de l'industrie confié à M. Louis Gallois. Est-ce rationnel que cette question ne soit pas traitée de manière forte ?