C'est une traduction libre, mais c'est à peu près cela.
Contentons-nous donc d'examiner les faits à l'aune de cette comptabilité et sur la base de ce principe. On peut considérer, pour la situation française, que la bouteille est à moitié pleine ou à moitié vide.
Commençons par la bouteille à moitié pleine : le gouvernement français, et je m'en réjouis, a tout de même réussi à atteindre l'objectif qu'il s'était fixé de sauver l'enveloppe globale de la politique agricole commune, qui atteindrait ainsi les 56 milliards d'euros pour la période considérée.
Ne manquons pas de saluer ce succès dans le contexte actuel, même si l'on peut s'interroger sur l'intérêt réel que représente la PAC pour notre territoire, voire pour notre agriculture.
Nous pourrions aussi regretter que la politique régionale, en particulier à destination des régions intermédiaires, ait été sacrifiée sur l'autel de la PAC. Les choses évolueront peut-être, mais j'en doute.
On peut aussi se faire plaisir en remarquant qu'après tout, une diminution des dépenses réelles de l'Europe ne serait pas vraiment à redouter, pas à redouter du tout même puisque, si les crédits de paiement inscrits diminuent, leur montant pour la période 2014-2020 reste supérieur de près de 50 milliards environ à la dépense effective de la période précédente.
Nous avons tous ici une certaine expérience des budgets : cet argument, s'il est cohérent, est loin de nous convenir.
Si je me souviens bien, nous entendions parler, il n'y a pas si longtemps encore, d'un fameux plan de relance de l'Europe. Il ne fallait cependant pas être grand clerc pour en dégonfler la baudruche : 120 milliards…