Intervention de Christophe Caresche

Séance en hémicycle du 20 février 2013 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur le cadre financier pluriannuel 2014-2020 de l'union européenne et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Caresche :

Mais c'est vrai, monsieur Lequiller, les conservateurs sont majoritaires en Europe ! Et ce sont vos amis, mesdames et messieurs de l'opposition ! Il y a une forme d'ironie, voire de schizophrénie, à voir la droite dénoncer ici l'insuffisance du budget européen, alors que ce sont ses amis qui ont pesé en faveur d'un budget européen à la baisse.

Le Président de la République s'en est d'ailleurs amusé lorsqu'il est allé à Strasbourg devant le Parlement européen. Il a été unanimement salué et il a été interpellé par la droite européenne qui lui a demandé de peser de tout son poids pour essayer d'améliorer le budget européen. Il n'a pas manqué de souligner que l'on demandait « à un socialiste d'empêcher que les conservateurs ne fassent un mauvais budget »…

Telle était la réalité à la veille du sommet européen : des conservateurs demandant au Président français, socialiste, de ne pas accepter les réductions de crédits demandées par les chefs d'État ou de gouvernement conservateurs !

Eh bien, c'est dans ce sens que la France a agi.

Elle a négocié pied à pied une réorientation à la hausse de ce budget, en préservant les politiques communes, dans des conditions économiques difficiles. Il est vrai que le Président de la République s'est effectivement et heureusement désolidarisé des pays du « club des radins » dont la France faisait partie jusqu'à présent. Car en 2010, lorsque Nicolas Sarkozy a débuté la négociation sur le budget européen, il avait la même position que M. Cameron : il voulait une réduction du budget européen de 200 milliards d'euros.

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