« De cet accord, l'Union sort moins solidaire, moins puissante et finalement moins européenne. Dépourvue de toute marge de manoeuvre budgétaire pour sept ans, elle sera condamnée à agir par toujours plus de réglementation et de sanction, au lieu d'inciter et d'encourager davantage. La croissance et l'emploi en seront les premières victimes ». Ces propos marqués au coin du bon sens sont dus au président de la commission des finances du Parlement européen, M. Alain Lamassoure.
On comprend mieux pourquoi il a fallu autant de temps au Gouvernement pour accepter un débat sur les perspectives financières de l'Union, qui engagent pourtant notre pays pour sept ans. C'est sans doute pour masquer un « mauvais compromis », comme l'a déclaré lui-même Daniel Cohn-Bendit qui juge ce budget « rétrograde, sans vision de l'Europe ». Le président de l'Assemblée nationale lui-même a confié son espoir que le Parlement européen conteste ce mauvais compromis.