Lorsque je lui ai rendu visite, après ma nomination au ministère des affaires européennes, pour l'interroger sur ce qu'était l'âge d'or de la relation franco-allemande, c'est-à-dire lors des rapports entre Helmut Schmidt et lui-même, il m'a répondu la chose suivante : « Avec Helmut Schmidt, nous n'étions pas d'accord sur tout. Les questions sur lesquelles nous étions d'accord étaient même assez marginales par rapport à celles sur lesquelles nous étions en désaccord. Mais nous avions décidé de ne parler ensemble que dès lors que nous étions d'accord. Moyennant quoi, les gens avaient le sentiment que nous étions d'accord sur tout. » Ils se sont, sur bien des sujets, opposés l'un à l'autre.