Intervention de Guy Geoffroy

Séance en hémicycle du 20 février 2013 à 15h00
Élection des conseillers départementaux des conseillers municipaux et des délégués communautaires et modification du calendrier électoral — Article 2, amendement 848

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Geoffroy :

Je crains que, dans leurs explications, M. le rapporteur et M. le ministre ne s'enferrent à soutenir contre vents et marées leur binôme, dont nous avons quand même réussi à faire comprendre, hier, que cela ne marcherait pas, que cela présentait énormément d'inconvénients.

Étant cosignataire de l'amendement n° 28 , je veux revenir sur l'intérêt qu'il y a à l'adopter.

Monsieur le ministre, vous avez été maire d'une ville qui n'est pas si éloignée que cela de la mienne, donc nous parlons à peu près de la même chose. En plus, il s'agit d'une grande ville nouvelle, alors, vraiment, nous parlons de la même chose.

Les habitants des villes, en raison du scrutin municipal, qui est un scrutin de liste, ont pris l'habitude de scrutins de liste, notamment de scrutins de liste qui permettent la parité, qu'il s'agisse de scrutins de liste avec ou sans proportionnelle – on pourrait gloser éternellement sur les formes municipale et régionale du scrutin de liste. Ils ne seront donc pas surpris, ils ne seront pas choqués, et nous pourrons avoir une représentation équilibrée, qui permettra l'émergence d'une meilleure parité.

En revanche, dans les secteurs ruraux, vous distendez le lien territorial auquel vous vous dites attachés. Vous allez créer de si grands cantons ruraux que plus personne ne s'y retrouvera et que cela sera le parcours du combattant pour tout le monde. En plus, vous allez, dans le secteur périurbain, créer des cantons qui seront du charcutage, où les villes seront majoritaires en termes de population, pour que vous puissiez affaiblir encore plus la ruralité.

Vous voulez affaiblir la ruralité dans sa représentation territoriale. Nous proposons, nous, que les territoires de la ruralité soient bien représentés, dans la proximité, avec un scrutin majoritaire, et, puisqu'il faut que nous avancions sur le chemin de la parité et que votre binôme ne le permettra pas, que nous ayons, là où les habitants ont pris l'habitude du scrutin de liste et le reconnaissent comme légitime, ce mode de scrutin. Il n'est pas baroque, au contraire du vôtre. Il tient la route. C'est pourquoi nous tenons à son adoption.

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