Intervention de Francis Hillmeyer

Séance en hémicycle du 21 février 2013 à 9h30
Élargissement des conditions d'attribution de la carte du combattant aux anciens combattants de la guerre d'algérie — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Hillmeyer :

Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission de la défense, mes chers collègues, la proposition de loi que nous examinons aujourd'hui n'est pas un sujet nouveau.

En effet, de multiples propositions de loi similaires ont déjà été déposées en ce sens, tant à l'Assemblée nationale qu'au Sénat, par tous les groupes politiques, majorité ainsi qu'opposition.

Cette demande des anciens combattants, qui ne date pas d'hier, fait donc l'objet, et c'est bien normal, d'un large consensus sur nos bancs. Elle a également obtenu l'approbation du Gouvernement, par la voix de son ministre délégué aux anciens combattants.

Les députés du groupe UDI partagent bien évidemment tant l'esprit que l'objectif de cette proposition de loi. Nous sommes convaincus qu'elle va dans le bon sens et doit être adoptée sans tarder. Il en va de l'égalité entre toutes les générations du feu et du respect que nous devons à nos anciens combattants, qu'ils aient servi en Afrique du Nord, mais également en opérations extérieures. Ces soldats, qui ont versé leur sang en Algérie et se sont battus pour la France, méritent notre reconnaissance et notre gratitude.

Nul ne peut nier qu'un risque d'ordre militaire et une insécurité permanente ont régné en Algérie après la date du 2 juillet 1962 et jusqu'au 1er juillet 1964. En témoignent les 500 soldats morts pour la France pendant cette période sur ce territoire. Il est donc parfaitement légitime que nos glorieux anciens se voient remettre la carte du combattant pour leurs actions sur ce théâtre d'opération, sans plus attendre.

Il en est de même pour les soldats ayant participé, et participant encore, à des opérations extérieures. Ils courent en effet les mêmes risques, dans un contexte de terrorisme insidieux, d'interposition entre factions rivales armées, sur l'ensemble des territoires où ils sont engagés.

À l'heure où je vous parle, c'est la situation de nos 4000 militaires français déployés au Mali, qui y mènent une action exemplaire. Nous saluons leur bataille pour la liberté du peuple malien et contre le terrorisme. La Nation doit les honorer.

Qu'il me soit d'ailleurs permis de rendre hommage au chef de bataillon Damien Boiteux du 4e régiment d'hélicoptères des Forces spéciales de Pau, mort au Mali le 11 janvier 2013.

Toute notre solidarité et notre respect vont également vers le sergent-chef Harold Vormezeele du régiment étranger de parachutistes de Calvi, mortellement touché il y a seulement deux jours lors d'une opération contre les terroristes sur ce même territoire.

Nos soldats sont la fierté de la France. Ils défendent notre sécurité, nos libertés. Ils ont droit au respect et à la reconnaissance de la nation, eux qui se sont battus et se battent encore pour elle.

Nous souscrivons donc pleinement à l'esprit qui guide cette proposition de loi présentée par le groupe UMP.

Mesdames, messieurs les députés, nous ne pouvons toutefois occulter le coût très important de cette proposition de loi, alors que notre pays connaît actuellement de graves difficultés budgétaires.

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