Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du 21 février 2013 à 9h30
Élargissement des conditions d'attribution de la carte du combattant aux anciens combattants de la guerre d'algérie — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

La question que nous allons maintenant devoir nous poser, et qui est source d'un malaise au sein du groupe socialiste, est de savoir si, après avoir retrouvé la liberté, le Parlement va retrouver le chemin de l'égalité.

Voter ou non ce texte n'est pas une question d'opportunité politique ; le problème n'est pas de savoir s'il faudra le faire cette année ou l'année prochaine et s'il convient ou non d'augmenter le coût de 2 ou 3 %. L'objectif est de rétablir une égalité et de payer la dette que nous avons contractée auprès des combattants en Algérie. Nous le leur devons !

Nous ne devrions même pas nous interroger sur l'opportunité ou non d'élargir les conditions jusqu'en 1964. Il est évident que nous devons faire ce geste. Reconnaissons, chers collègues, que la somme mise en jeu – 5,5 millions d'euros – n'est que l'épaisseur du trait dans le budget de l'État. L'impôt sur le revenu s'élève à environ 50 milliards d'euros par an ! La plupart de certaines niches qui peuvent bénéficier à la culture et autres se comptent en milliards. Or, je le répète, nous parlons, ici, de 5,5 millions d'euros. L'argument financier n'en est donc pas un.

Nous ne pouvons pas encore attendre cinquante ans avant de corriger l'inégalité flagrante qui règne aujourd'hui dans notre pays. Nous le devons à ces combattants. Il ne suffit pas, en effet, d'allumer la flamme de la mémoire, encore faudrait-il en être digne ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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