Nous ne comprenons pas cette obstruction au débat et à une évolution qui a toujours eu lieu sur ces bancs, à droite comme à gauche, quand il s'est agi des anciens combattants, et en particulier de la carte d'ancien combattant.
Monsieur le ministre, je sens que votre réticence est purement budgétaire, puisque vous renvoyez la question au PLF pour 2014. Or vous savez très bien, la démographie des anciens combattants étant ce qu'elle est, que vous avez les marges de manoeuvre nécessaires au sein de l'enveloppe 2013. De même, puisque le texte va faire la navette entre l'Assemblée et le Sénat, et que cela va prendre du temps car nous souhaitons le débat, vous savez que vous ne paierez pas le moindre euro avant le 1er janvier 2014.
Vous avez des marges de manoeuvre aujourd'hui et vous les aurez en 2014. Vous n'avez donc qu'une chose à faire : voter ces amendements bien rédigés. Ce sera un geste fort envoyé aux anciens combattants, mais aussi à l'ensemble des Français. Ces derniers, et nous pouvons le comprendre, souhaitent que la dépense publique soit maintenue dans une enveloppe raisonnable. C'est bien ce que les amendements proposent, et je ne comprends donc pas votre opposition.
Le rejet de la motion de même que l'arrivée d'un ministre supplémentaire prouvent votre gêne. Votez donc ces amendements : ce sera un signal fort envers les anciens combattants, alors que beaucoup de nos militaires sont sur des théâtres d'opérations. Encore une fois, 5,5 millions, vous le pouvez. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI.)