Intervention de François Houllier

Réunion du 24 juillet 2012 à 16h45
Commission des affaires économiques

François Houllier, candidat à la présidence de l'Institut national de la recherche agronomique, INRA :

Mesdames, messieurs, je suis très honoré que le Premier ministre envisage de proposer ma nomination au président de la République, et que la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche et celui de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt aient préalablement proposé mon nom. Je suis donc très heureux de m'exprimer aujourd'hui devant la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale. Ce moment est d'autant plus important que c'est la première fois que cette procédure s'applique pour la nomination du président de l'INRA.

C'est comme scientifique et administrateur de la recherche que je me présente au poste de président de l'Institut national de la recherche agronomique.

J'ai pleinement conscience qu'il s'agit d'un poste à haute responsabilité, tant la recherche et l'innovation ont un rôle déterminant à jouer dans une société de la connaissance. J'ai également conscience que les activités de l'INRA concernent un secteur majeur de l'économie française et, plus généralement, des domaines essentiels pour l'avenir : l'alimentation, l'agriculture et l'environnement.

Je vous rappellerai d'abord mon parcours, puis vous présenterai ma vision de la recherche agronomique au sein du système national de recherche et d'innovation, avant de vous exposer les grandes lignes de l'action que je mènerai si vous m'accordez votre confiance.

J'ai découvert, de l'extérieur puis de l'intérieur, les différentes facettes de l'INRA et la diversité de ses personnels, de ses activités et de ses partenaires, en tant que doctorant, puis comme partenaire extérieur, directeur d'une unité mixte de recherche, chef de département, directeur scientifique et, enfin, directeur général délégué.

Mes activités m'ont conduit à exercer différents métiers – ingénieur, enseignant-chercheur, chercheur, gestionnaire de la recherche – en France et à l'étranger, aux ministères de l'agriculture et des affaires étrangères, dans et avec des universités, des écoles d'ingénieurs et des organismes de recherche – l'INRA, mais aussi le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et l'Institut de recherche pour le développement (IRD).

J'ai ainsi travaillé avec de nombreux opérateurs français, européens ou internationaux de la sphère académique publique, comme avec des acteurs socio-économiques ou des porteurs d'enjeux publics et privés.

Mes activités ont porté sur la production et la biodiversité des forêts tempérées et tropicales, ainsi que sur la modélisation des plantes. Elles se sont élargies à d'autres domaines : en Inde, où j'ai eu la chance de diriger l'Institut français de Pondichéry, un institut pluridisciplinaire alliant écologie, géomatique, sciences humaines et sociales ; dans un cadre paneuropéen, lorsque j'ai présidé l'Institut forestier européen ; à l'INRA, comme directeur scientifique en charge du secteur des productions végétales, puis comme directeur général délégué supervisant son dispositif scientifique.

Dans ces dernières fonctions, j'ai porté une grande attention à la cohérence entre les orientations scientifiques nationales de l'Institut et leur inscription territoriale. J'ai mis en place des dispositifs qui associent l'ensemble des acteurs publics et privés concernés – car j'y vois une manière d'éviter les conflits d'intérêt. Je pense au groupement d'intérêt scientifique (GIS) Biotechnologies vertes, qui implique cinq organismes publics de recherche, à côté d'instituts techniques, de trois pôles de compétitivité et d'une douzaine d'entreprises du secteur semencier et de l'aval des filières végétales. J'ai aussi développé la fonction de programmation de l'INRA pour mieux traiter de grands enjeux : l'adaptation de l'agriculture et de la forêt au changement climatique, la gestion intégrée et durable de la santé animale et de la santé des cultures.

À cinquante-trois ans, je me présente donc à vous fort de cette expérience et de quelques convictions : j'ai le goût de la collaboration – même si elle n'est pas toujours aisée – entre disciplines, et entre partenaires ayant des missions et fonctions différentes, mais des ambitions et des objectifs communs. J'ai aussi le goût des allers et retours entre l'approfondissement des connaissances, leur synthèse et leur transmission, leur assemblage et leur transformation en innovations et en applications concrètes. Je suis convaincu que les objets réels et la société posent de belles questions de recherche et méritent que les scientifiques s'y intéressent. De plus, je porte un grand intérêt à la coopération internationale, parce que l'exercice individuel de la recherche est par essence international, mais aussi parce que les défis adressés à la recherche agronomique sont globaux.

Si j'obtiens votre confiance, je mettrai cette expérience, ces compétences et ces convictions au service de l'INRA, à un moment où l'effort partagé et la solidarité nationale sont nécessaires, à un moment aussi où l'on attend de la science qu'elle s'inscrive définitivement dans la société, de la recherche qu'elle irrigue la formation et l'innovation, et de la recherche agronomique en particulier qu'elle contribue aux transitions écologiques et énergétiques.

Au xxie siècle, nos sociétés doivent relever trois défis dont l'interdépendance et la conjonction renforcent l'acuité : assurer à l'horizon 2050 la sécurité alimentaire pour neuf milliards d'êtres humains, devenus majoritairement urbains ; préserver les ressources naturelles – l'eau, les sols, la biodiversité – dans un contexte de changement climatique ; pallier la raréfaction et le renchérissement des ressources fossiles, notamment du carbone fossile. Ces trois défis interpellent l'agriculture. Ils sont au coeur des enjeux du développement durable et de l'émergence d'une bioéconomie fondée sur les usages du carbone renouvelable, sur la connaissance des régulations écologiques et sur la conception de nouveaux systèmes agricoles et alimentaires adaptés aux futures conditions climatiques.

Le domaine stratégique de la recherche agronomique est constitué par un tripode : l'alimentation, condition première du bien-être et de la santé des populations humaines et qui met en jeu un tissu d'industries agroalimentaires ; l'agriculture, qui recouvre un ensemble d'activités humaines, techniques et économiques principalement dédiées à cette finalité alimentaire ; l'environnement, dont les ressources vivantes et les milieux sont indispensables à l'agriculture et façonnés par elle, et qu'il convient de préserver pour les générations futures. Aujourd'hui, ce tripode se caractérise par des interactions croissantes avec d'autres domaines : le climat, l'énergie, la chimie, la santé humaine, le développement urbain.

C'est cette vision de la recherche que j'entends promouvoir : une recherche agronomique centrée sur ce tripode, mais ouverte aux grands enjeux connexes. Une recherche agronomique ancrée dans les développements les plus récents des sciences du vivant et mobilisant les sciences de l'environnement et de l'ingénieur comme les sciences économiques et sociales ou les sciences numériques. Enfin, une recherche agronomique développant les approches systémiques requises par la complexité des questions posées. Bref, une recherche qui soit à la fois excellente, pertinente et efficiente.

Vous le savez, l'agronomie est un domaine de recherche essentiel pour la société française. Le secteur agricole et agroalimentaire a un poids important dans l'économie et l'emploi – il est le premier secteur excédentaire dans la balance commerciale nationale en 2011, à hauteur de 11 milliards d'euros –, mais il est aussi un secteur qui se doit d'être compétitif. L'agriculture et la sylviculture rendent également des services écologiques, s'inscrivent dans les paysages et les territoires et ont une forte empreinte environnementale.

Au moment où le développement d'agricultures diversifiées durables et performantes est un enjeu majeur pour la France et l'Europe, j'impliquerai l'INRA, si vous m'accordez votre confiance, dans l'élaboration de nouveaux modèles agricoles et de nouveaux systèmes alimentaires. Pour cela, je mobiliserai ses capacités de recherche, d'innovation et d'expertise, ses liens à la formation et ses partenariats dans toute leur diversité.

Par sa production scientifique, l'INRA est la deuxième institution mondiale de recherche en agronomie, la première en Europe. Depuis l'an 2000, l'Institut a accru le nombre de ses publications – plus de 3 800 en 2011, soit une hausse de 60 % –, ainsi que leur impact académique. Il est pionnier dans l'étude des flores digestives, par les approches les plus récentes de métagénomique. En Europe, il participe à plus de 200 projets, et coordonne l'initiative de la programmation conjointe dédiée à l'« agriculture, la sécurité alimentaire et le changement climatique ». Alors que l'on assiste au niveau mondial à un regain d'intérêt pour l'agriculture et pour la recherche agronomique et qu'émergent de nouveaux grands acteurs – en Chine, au Brésil ou en Turquie –, l'une de mes priorités sera de maintenir ce leadership.

Organisme public de recherche finalisée, l'INRA est partie prenante du système national de recherche et d'innovation. La recherche finalisée se situe à la confluence entre deux grandes dynamiques, celle qui résulte des grands enjeux sociétaux et celle qui provient du mouvement propre de la science et de la technologie. L'Institut se doit d'assumer la diversité des missions qui découlent de ce positionnement exigeant. Il doit à la fois produire des connaissances nouvelles et au meilleur niveau, contribuer à l'innovation et à l'émergence de nouvelles ingénieries, éclairer les politiques publiques par la synthèse des connaissances, la prospective, la contribution à l'expertise, participer à la formation et à la diffusion des connaissances, et enfin s'engager dans les débats sociétaux.

Si vous m'accordez votre confiance, je veillerai à la qualité et à l'impact des productions attachées à chacune de ces missions et à la reconnaissance de celles-ci dans les procédures d'évaluation. Au cours des dernières années, nous avons eu un dialogue intense, notamment avec l'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur, pour que l'ensemble de ces missions soit effectivement évalué.

Aux côtés d'autres organismes, établissements et agences dont les missions sont complémentaires, l'INRA est un des opérateurs majeurs du système national de recherche et d'innovation. Vous l'avez indiqué : il dispose d'un budget de l'ordre de 850 millions d'euros et d'environ 8 500 agents titulaires. Vous avez évoqué sur son ancrage territorial, j'insisterai pour ma part sur son patrimoine expérimental et sur ses infrastructures scientifiques, sur ses 200 unités de recherche, dont plus des deux tiers sont mixtes, associant des universités, des écoles, des organismes ou des instituts techniques. J'ajoute que l'INRA accueille 1 800 étudiants et chercheurs étrangers, soit autant que de chercheurs permanents. Il est au coeur d'une communauté scientifique et technique qui implique aussi plus de 1 000 agents d'autres établissements.

Je m'attacherai à faire vivre missions nationales de l'Institut et ancrage territorial, ouverture et entretien à long terme de son patrimoine.

Depuis 2004, l'INRA est dirigée par un président-directeur général qui en assure à la fois le pilotage interne, la présidence du conseil d'administration et les relations avec les pouvoirs publics et la société. Ses priorités ont été fixées dans le contrat d'objectifs 2012-2016 et le document d'orientation 2010-2020 dont je souhaite défendre deux lignes d'action.

La première concernera l'ingénierie de la production scientifique. Je souhaite améliorer la qualité et l'impact des productions de l'Institut, qu'elles soient académiques ou tournées vers les usagers de la recherche. C'est la clé du leadership de l'Institut, du respect dont il bénéficie aujourd'hui dans le monde et de sa légitimité dans la société.

Si j'obtiens votre confiance, je m'engagerai donc sur trois points essentiels qui permettent à un organisme public national de recherche finalisée de remplir ses missions : compétences, programmation et infrastructures de recherche.

Je garantirai les compétences de l'INRA, sa capacité à explorer de nouveaux fronts de science et à maîtriser les trajectoires d'impact qui vont de la découverte ou de l'invention jusqu'aux applications et aux innovations. Dans un contexte budgétaire contraint, je veillerai notamment à son attractivité vis-à-vis des jeunes talents et à l'équilibre de la palette des métiers nécessaires à cette intégration le long des trajectoires d'impact.

Je développerai la capacité de programmation de l'Institut sur les grands enjeux et les grands tournants scientifiques, technologiques, économiques, sociaux ou environnementaux. À cet égard, je prolongerai le mouvement engagé avec le lancement des grands programmes.

Je continuerai à promouvoir la capacité de prospective et d'expertise de l'Institut, car elle s'inscrit dans ce cadre de programmation, comme dans l'appui aux politiques publiques ou dans les débats sociétaux.

Enfin, je consoliderai et optimiserai les infrastructures scientifiques collectives de l'Institut, qui fondent son originalité, son efficacité et son attractivité. Je veillerai notamment à la mise en place, à l'ouverture et au rayonnement des deux démonstrateurs préindustriels et des infrastructures nationales sélectionnées dans le cadre du programme d'investissements d'avenir.

Ma deuxième ligne d'action consistera à promouvoir la recherche agronomique dans différents écosystèmes. Un organisme public de recherche finalisée se définit aussi par ses partenariats – vous les avez évoqués, monsieur le président. Accroître l'efficacité et le rayonnement de la recherche agronomique dans les écosystèmes de recherche et d'innovation, aux échelles régionale, nationale, européenne et internationale, constitue un enjeu majeur dans un contexte caractérisé par l'émergence de nouveaux acteurs mondiaux, par le renforcement des limites territoriales et par des attentes accrues en matière d'innovation.

Si vous m'accordez votre confiance, je poursuivrai l'internationalisation de l'Institut, je consoliderai ses partenariats avec les autres opérateurs français de recherche et d'enseignement supérieur, et j'approfondirai ces interactions avec l'ensemble des acteurs concernés par l'alimentation, l'agriculture et l'environnement.

Tout en maintenant son engagement en Europe, que je considère comme déterminant, je poursuivrai l'internationalisation de l'INRA en prenant appui sur les grands programmes – comme l'adaptation de l'agriculture et de la forêt au changement climatique – et sur la montée en puissance d'Agreenium, consortium de recherche et de formation agronomique et vétérinaire tourné vers l'international ; en privilégiant les collaborations avec les grands opérateurs homologues de l'Institut et dans certaines régions du monde, notamment la Méditerranée ; en amplifiant l'implication de l'INRA dans des initiatives de grande portée, à l'image de ce qui a déjà été fait dans le cadre de la Wheat Initiative, initiative du G20 sur l'agronomie et l'amélioration génétique du blé, coordonnée par l'Institut en lien avec notre homologue britannique et un centre agronomique international, le CIMMYT.

Dans le respect du statut d'organisme national et en complément de la participation dans Agreenium, j'impliquerai aussi l'INRA dans les dynamiques nationale et territoriale de structuration du système français de recherche et d'innovation, dynamiques dont je n'ignore pas qu'elles peuvent parfois générer quelques tensions. D'une part, l'INRA participera activement aux alliances nationales de recherche, tout particulièrement à l'Alliance nationale de recherche pour l'environnement (AllEnvi), dédiée à la recherche environnementale et aux enjeux relatifs à l'alimentation, à l'eau, à la biodiversité, au climat et aux territoires. D'autre part, il continuera à développer une politique territoriale, élaborée avec ses partenaires – écoles, universités, autres organismes de recherche, acteurs socioprofessionnels, collectivités –, déclinée dans le cadre d'espaces collaboratifs de projets et respectueuse des missions des uns et des autres.

Enfin, et ce point est essentiel, je veillerai aux interactions de l'Institut avec l'ensemble des forces vives de notre société pour qu'il continue à jouer son double rôle de pionnier et de garde-fou. Je pense aux acteurs des filières, des territoires et du développement agricole – instituts techniques, coopératives, chambres d'agriculture, entreprises. Pour ces partenaires, et alors que les constantes de temps de l'innovation se raccourcissent, la collaboration avec l'INRA doit être effectivement un facteur de compétitivité. Ces partenariats prendront appui sur des instruments existants – unités mixtes technologiques, pôles de compétitivité, groupements d'intérêt scientifique –, sur des dispositifs collaboratifs aussi ouverts que possible et qui associent des acteurs européens ayant une base recherche forte en France, sur les trois instituts Carnot récemment créés – qualité des aliments, filière du carbone renouvelable, santé animale –, sur le consortium de valorisation thématique d'AllEnvi, ainsi que sur une organisation renouvelée de notre dispositif dédié à la valorisation et au transfert.

La recherche est aussi partie prenante de la société : je pense donc également au citoyen qui souhaite mieux connaître nos recherches, notamment à ceux qui sont engagés dans les secteurs associatifs de la consommation et de la protection de l'environnement. En effet, que ce soient les aliments, les sols, l'eau, la biodiversité, les plantes, les animaux et leurs maladies, les abeilles, les paysages ou les forêts, tous nos objets d'étude « parlent » à nos concitoyens. Avec eux, je souhaite explorer de nouvelles modalités d'engagement en les impliquant davantage et en développant des sciences participatives.

Je souhaite aussi développer la dimension digitale de notre communication et mieux expliquer nos recherches pour donner envie aux Français de s'intéresser à nos défis scientifiques.

Enfin, je favoriserai les approches éthiques parce qu'elles permettent de questionner les choix d'orientation scientifique et de partenariat.

Mesdames et messieurs les députés, j'ai conscience que la mise en oeuvre de ces orientations demandera des efforts et que l'histoire, la taille et la diversité des missions et des partenariats de l'INRA nécessitent une organisation robuste et efficace. La méthode de travail que je propose est celle que j'ai suivie dans mes précédentes fonctions : contact direct, respect mutuel, concertation, dialogue et solidarité collective dans la mise en oeuvre des choix et des décisions.

Je serai notamment attentif à favoriser des formes collégiales de gouvernance – Michel Eddi, directeur général délégué, chargé de l'appui à la recherche à l'INRA, pourra témoigner de l'importance que j'y attache –, à tirer parti des idées et initiatives individuelles et de toutes les comparaisons internes ou externes pertinentes, et enfin à simplifier l'organisation de l'Institut par une compréhension partagée des fonctions et des rôles des différentes structures.

Cette méthode permettra de garantir la cohérence et la mobilisation de notre communauté de travail dans un contexte exigeant où la cohésion sera un facteur de réussite, et où la modernisation de notre gestion supposera de faire évoluer notre modèle économique de telle sorte que les ressources contractuelles contribuent à financer les dimensions collectives de nos activités.

Enfin, à la tête de l'INRA, j'aimerais que la science soit belle, créative et utile. Qu'elle donne envie aux Français de la comprendre, à ses partenaires l'envie de collaborer et d'en tirer des résultats concrets, et aux techniciens, ingénieurs et chercheurs l'envie de travailler à l'Institut.

Voilà, monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, la vision de la recherche agronomique, des missions et de la place de l'INRA que je me propose de porter dans le cadre des Assises de l'enseignement supérieur et de la recherche, et tels sont mes engagements si je suis nommé président de cet institut.

Je suis maintenant disposé à répondre à toutes vos questions.

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