Au cours des soixante dernières années, la France est passée d'une agriculture quasiment autarcique à une agriculture de production. La recherche a largement contribué à cette évolution, en permettant à notre pays d'augmenter considérablement ses rendements. Cependant, elle n'a pas permis de maîtriser l'épuisement des sols et de la ressource en eau, ni de changer la qualité des produits, qui contiennent encore beaucoup de traces de pesticides.
À l'heure où l'agriculture française doit augmenter sa compétitivité, comment comptez-vous assurer la transition – écologique, agronomique et énergétique – indispensable, et lutter contre la raréfaction des ressources naturelles ?
Il s'agit là de sujets de société. Les Français souhaitent avoir accès à une alimentation saine, pour laquelle beaucoup de progrès restent à faire, et voir leur environnement préservé, objectif poursuivi par le Grenelle. Comment envisagez-vous la contribution de l'INRA à toutes ces améliorations ?
Enfin, même si le groupe socialiste est opposé aux cultures OGM en plein champ, j'ai déploré, tout comme mon collègue Antoine Herth, l'arrachage des vignes génétiquement modifiées à Colmar où l'INRA menait un essai de recherche visant à lutter contre le court-noué, maladie de la vigne. Quel est votre avis personnel sur les biotechnologies en général et sur les OGM en particulier ?