Messieurs, vous vous êtes adressés à l'ensemble des membres de cette commission en évoquant le soutien qu'ils apportent au Gouvernement. Tous ceux qui sont présents ce matin ne sont pas concernés ; il existe tout de même une opposition ! (Sourires)
Le ministère de la défense a été très largement mis à contribution lors des récentes réformes. Je souhaite que le Livre blanc ne serve pas uniquement à permettre de nouvelles coupes claires dans les effectifs, et que la loi de programmation militaire préserve les capacités opérationnelles de nos armées. J'avoue que la précédente majorité avait été tentée, lors de l'élaboration de la précédente loi de programmation militaire, de mettre fin à la présence militaire française à l'aéroport de N'Djamena, ce qui aurait posé quelques problèmes pour intervenir au Mali. Il faut que nous en tirions tous la leçon : nous ne devons prendre de décisions qu'avec d'infinies précautions.
Pour notre part, nous avons le sentiment que le Livre blanc est rédigé dans l'urgence, sans le recul nécessaire. Nous craignons que le travail soit, en quelque sorte, bâclé. Avez-vous le sentiment d'avoir été entendus lors de votre audition par la commission du Livre blanc ?