Monsieur Meslot, nous avons sans doute parlé trop vite tout à l'heure, nous vous prions de nous en excuser. Cela dit, l'esprit républicain qui règne au sein de la commission de la défense est bien connu.
Monsieur Boisserie, vous nous interrogez sur le financement des mesures que nous appelons de nos voeux. En la matière, la balle est sans doute plus dans votre camp que dans le nôtre. Cependant, nous vous avons donné certaines pistes que nous avions déjà évoquées lors de la précédente législature. Nous avons par exemple cité les quelques dizaines de milliers de postes occupés par des personnels militaires alors qu'ils devraient être attribués à des personnels civils. Il s'agit d'une source d'économies non négligeable en raison des différences de temps de travail et de grille de salaires – les militaires bénéficient d'un niveau de formation souvent supérieur et des effets du plan d'amélioration de la condition militaire voulu par Mme Michelle Alliot-Marie. D'autres gisements d'économies doivent être examinés à moyen et long terme : je pense à l'interministérialité, ou à l'amélioration de la gestion prévisionnelle des emplois, des effectifs et des compétences (GPEEC).
Sept centres ministériels de gestion (CMG) déconcentrés sont chargés de la gestion des personnels civils. Nous demandions depuis longtemps que Paris ne décide pas de tout. Les choses ne se passent pas si mal que cela, mais le besoin s'est tout de même fait sentir, au niveau de l'administration centrale, de créer une cellule qui veille à l'harmonisation et à l'équité des mesures prises d'un CMG à l'autre.