Il est par exemple indispensable de renforcer la présence des adultes dans les établissements scolaires afin de mieux encadrer les enfants. Rappelons que le nombre de personnels non-enseignants a été divisé par 5 entre 2003 et 2012.
Au-delà de la prévention des violences, ces personnels ont une fonction primordiale de création de lien social avec les élèves. Ils permettent un meilleur accompagnement, grâce à une meilleure connaissance des enfants en tant qu'individus. C'est en tendant vers l'accompagnement individualisé de chaque élève que nous pourrons réellement réduire la violence en milieu scolaire.
Par ailleurs, l'encadrement doit prendre en compte l'environnement social des établissements scolaires ainsi que les inégalités territoriales, puisque ce sont souvent sur les mêmes territoires que se concentrent les difficultés : absentéisme, échec scolaire, décrochage, etc. Mais prendre en compte la réalité territoriale de la violence en milieu scolaire, c'est également reconnaître que celle-ci n'est pas seulement interne aux établissements, mais qu'elle leur est aussi extérieure.
S'il est donc indispensable de retisser du lien social à l'intérieur des écoles, il faut aussi le faire aux alentours afin de créer un environnement scolaire apaisé. Pour cela, une politique de la ville ambitieuse, porteuse de mixité sociale et associant les milieux associatifs est nécessaire. Comme vous le voyez, notre ambition est grande !
Il convient aussi de reconsidérer l'utilisation des punitions et le système de notation. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)