Certaines questions, comme celles qui concernent le comportement des consommateurs et les incitations qu'il peut recevoir, ont un arrière-fond idéologique ou politique. Tout en étant très engagé en faveur de l'écologie, j'ai toujours défendu la voiture individuelle, considérant qu'elle est un instrument de liberté. Dès lors que nous sommes en démocratie, on ne peut obliger les gens à prendre le bus ou le train s'ils n'en ont pas envie et s'ils se sentent mieux dans leur voiture. Certains militent pour la décroissance, notion à laquelle je ne me réfère pas. Il me paraît au contraire important de tout faire pour développer la voiture propre – je crois d'ailleurs savoir que des annonces en ce sens doivent être faites aujourd'hui. Dans tous les domaines, automobile ou aviation, la technologie peut apporter des réponses.
D'autre part, M. Furst, vous avez très justement posé la question du facteur de régulation. Dans une économie de marché, il n'existe qu'un seul critère de choix : le prix. Il faut donc que celui-ci intègre les conséquences environnementales du produit. C'est toute la question de la taxe carbone, qui est un système libéral. Naturellement, on peut recourir aux normes, comme dans le bâtiment : les Français ne savent pas assez que, à partir du 1er janvier 2013, on ne pourra plus construire que des bâtiments de basse consommation. De même, la France produit les voitures parmi les moins émettrices du monde. Je suis l'un de ceux qui ont lancé le système du bonus-malus, qui a eu un incroyable effet de levier.
Permettez-moi, pour conclure, de remercier tous les députés pour la pertinence de leurs questions.