Intervention de Yves Albarello

Réunion du 20 février 2013 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Albarello :

Je pense qu'il est urgent d'attendre pour mettre en place cette agence pour la biodiversité. À votre place, hier, était assis le ministre du redressement productif, que nous avons écouté avec attention et qui a, d'ailleurs, été applaudi par les commissaires socialistes. Il nous faisait part, à l'occasion de la révision du code minier, des extrêmes difficultés que rencontrent les exploitants pour exploiter les ressources tant minières que de carrière. Nos ressources naturelles, nous sommes obligés d'aller les chercher à l'étranger ! Dans une période de disette budgétaire, où le budget national a été bâti sur une hypothèse de 0,8 % de croissance quand les prévisions les plus optimistes sont à moins 0,2 %, voire moins 0,3 %, je pense qu'il est urgent d'attendre et de commencer à réfléchir aux économies que la nation pourrait faire.

Vous avez parlé de recapitaliser la biodiversité ; je pense plutôt urgent de recapitaliser nos entreprises qui sont en voie de disparition. Toutes les filières industrielles françaises sont en extrême difficulté. Le jour où l'on n'aura plus d'entreprises, il n'y aura plus de biodiversité. Commençons par nous occuper des entreprises !

La fiscalité a une fin. Je travaille aujourd'hui avec un co-rapporteur sur le Grand Paris, projet d'intérêt national, où l'on a besoin de trouver des financements. À force des chercher des financements complémentaires, on est tenté de remettre de la fiscalité sur la fiscalité. À un moment, trop de fiscalité tue la fiscalité. Le général de Gaulle disait : « Encore un machin de plus ! » Moi, je dis : « Il est urgent d'attendre ».

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