Monsieur le Premier président, votre exposé, très complet, n'est pas de nature à nous donner le moral ! L'équation va en effet être très compliquée à résoudre et le travail à accomplir est immense ! Il reviendra au politique de prendre ses responsabilités et de faire des choix.
J'observe que, comme l'avait souligné l'opposition d'alors, la réforme des retraites de 2010 n'apportait pas de solution durable : vous venez vous-même d'indiquer qu'il faudrait revenir dessus. La majorité l'avait d'ailleurs reconnu à l'époque en disant qu'un autre rendez-vous serait nécessaire quelques années plus tard…
S'agissant de l'ONDAM, vous avez rappelé les trois postes sur lesquels des économies ont pu être faites – la radiologie, la biologie et les médicaments – et que 5 milliards d'euros supplémentaires pourraient être obtenus sur les dépenses de médicament. Cependant, ce montant doit être relativisé dans le contexte du changement actuel du modèle économique de l'officine, qui entraînera des frais, les conventions prévoyant des rémunérations en compensation de la baisse du coût des médicaments.
Au sujet de la coordination des soins entre médecine de ville et médecine hospitalière, le rapport évoque une fongibilité des enveloppes : se traduira-t-elle par à une diminution du temps passé à l'hôpital, qui correspond à la tendance actuelle, au profit de la médecine de ville ? Un rééquilibrage entre les deux enveloppes me paraît souhaitable : qu'en pensez-vous ? Je note à cet égard que vous avez insisté sur l'égal accès aux soins, notamment pour les plus démunis et les malades en affection de longue durée.