Pour autant, nous avons voulu garder le lien entre l'élu et le citoyen, ce qui n'était pas la position de tous au sein de la majorité – mais il y a, bien évidemment, un débat au sein de la majorité (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) N'avez-vous pas eu, vous aussi, un débat sur le conseiller territorial, y compris en Conseil des ministres ? C'est ainsi, mesdames et messieurs les députés, et nous pouvons nous en féliciter : cela vaut mieux, vous en conviendrez, que de se prononcer avec un pistolet sur la tempe !
Nous tenons, je le répète, à ce lien entre l'élu et le citoyen, que nous avons voulu replacer dans le cadre d'un canton renouvelé, redécoupé et paritaire, avec des critères de représentation. Certes, nous pouvons être en désaccord sur la manière de mettre en oeuvre la parité, sur le mode de scrutin, sur la taille des cantons, mais en appliquant un certain nombre de critères constitutionnels – d'ailleurs rappelés par le Conseil constitutionnel et, à notre demande, par le Conseil d'État –, et en instaurant la parité tout en sauvegardant la représentation des territoires, nous rendons service à la démocratie et nous renforçons le rôle du département, notamment en matière de politiques de solidarité avec les territoires ruraux.
En fin de compte, vous verrez, mesdames et messieurs de l'opposition, que c'est ce mode de scrutin qui permettra de sauvegarder les territoires ruraux, au sujet desquels je suis inquiet…