Intervention de général Jacques Mignaux

Réunion du 10 juillet 2012 à 16h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

général Jacques Mignaux, directeur général de la gendarmerie nationale :

Nous n'avons pas aujourd'hui de difficultés à recruter des effectifs, qu'il s'agisse de sous-officiers ou de gendarmes adjoints volontaires. Le nombre croissant de candidatures s'explique par l'effort important mené par la direction des personnels militaires pour susciter de telles candidatures. En raison de l'inertie du système, il est primordial de ne pas tarir les flux d'entrée dans les écoles et de privilégier un recrutement régulier. Pour les gendarmes, le ratio actuel de sept candidatures pour un recrutement est satisfaisant. Alors que le ratio correspondant pour les adjoints était tombé il y a deux ans en dessous de deux candidatures pour un recrutement, il est aujourd'hui de trois pour un, ce qui est bien.

S'agissant des écoles, je me réjouis que l'on mette fin à la RGPP, qui a conduit en supprimer plusieurs. On utilise aujourd'hui toutes nos possibilités dans un contexte de besoins capacitaires qui constitue un véritable challenge.

M. Nicolas Bays a raison de mettre en avant le défi posé par la cybercriminalité qui révèle de nouveaux territoires immatériels où s'exercent toutes sortes de délinquance (escroquerie, pédopornographie, incitation à la haine…). Il existe des capacités de cyberdéfense au niveau central et des gendarmes font de la recherche sur la toile, en matière de pédopornographie par exemple. Nous ferons encore de nouvelles propositions d'adaptations législatives mais il faut surtout entretenir le savoir et fournir de nouveaux équipements et logiciels. Nous disposons aujourd'hui de 200 techniciens en nouvelles technologies ainsi que des relais dans les brigades qui sont de plus en plus sollicités.

Concernant la situation particulière dans l'Allier, je prends acte de votre témoignage, monsieur Chambefort. M. Claude Baland, directeur général de la police nationale, partage le même état d'esprit que le mien. En ce qui concerne les zonages, nous voulons être très prudents, agir en concertation avec les préfets et les élus. Nous sommes actuellement dans le temps de la réflexion, pour nous tenir prêts si le ministre nous demande notre avis sur la question de la cohérence des territoires, s'il estime qu'il nous faut procéder à des améliorations. Dans ce cas-là, nous lui proposerons des ajustements dès lors que leur efficacité est avérée pour le bien du service public.

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