Intervention de général Jacques Mignaux

Réunion du 10 juillet 2012 à 16h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

général Jacques Mignaux, directeur général de la gendarmerie nationale :

Aujourd'hui nous déployons 139 gendarmes en Afghanistan. Nous en avions 200 depuis 2009. Nous avons donc entamé un retrait dans la zone française de Kapisa-Surobi et en fin d'année nous devrions avoir encore sur place environ 100 gendarmes. Mais sur ce sujet nous attendons bien évidemment les orientations du Président de la République et des ministres concernés.

À l'avenir nous n'aurons donc plus de forces combattantes sur place mais des troupes seront toujours présentes pour assurer la formation et la sécurisation du camp dans lequel nous formons les forces afghanes. C'est un site dangereux, l'an passé au mois d'août par exemple, un véhicule de l'avant blindé (VAB) avec six gendarmes à son bord a sauté sur un engin explosif improvisé (EEI) à l'entrée du camp alors qu'il revenait de Kaboul.

Concernant la protection des centrales nucléaires, je tiens à dire que l'agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a salué notre dispositif de protection des installations nucléaires. Évidemment, il a beaucoup été question des tentatives de pénétrations sur les sites d'une association. Mais il s'agit essentiellement d'action médiatique. Ces tentatives n'ont jamais représenté de menaces en terme de sécurité. Nous avons pu tout de même tirer un certain nombre d'enseignements de ces événements. Le renseignement en amont par exemple est primordial. Il faut identifier rapidement ces personnes. Nous travaillons étroitement avec les opérateurs des centrales pour ralentir au maximum toutes personnes essayant de pénétrer sur un site, les détecter ensuite et enfin intervenir. Notre dispositif répond à une directive de sûreté nationale du Premier ministre, il me semble assez solide. Et nous disposons des moyens adéquats pour mener cette mission.

Nous avons un partenariat avec les opérateurs qui financent les équipements et les personnels. De notre côté, nous nommons, gérons, et mutons les gendarmes concernés. Ce fonctionnement nous permet de ne pas baisser la garde. Certes notre modèle est différent de la protection des sites aux États-Unis et en Russie, où les forces à l'intérieur des centrales sont plus nombreuses, et où les règles en matière de riposte armée n'obéissent pas aux mêmes considérations. Ce qui peut expliquer pourquoi les tentatives de pénétration d'associations sur des sites nucléaires dans ces pays-là sont moins nombreuses.

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