Il faut d'abord féliciter Anne-Marie Couderc d'avoir accepté cette mission pour laquelle, j'imagine, on ne se bousculait pas au portillon !
Comme elle l'a bien exposé, la situation de Presstalis est très tendue. Une faillite de la société aurait un impact très grave sur l'ensemble de la filière, qu'il s'agisse des éditeurs, des dépositaires ou des 29 000 diffuseurs répartis sur l'ensemble du territoire. Les MLP pourraient considérer cette faillite comme l'occasion de faire disparaître certains titres au bénéfice de certains autres. Nous ne pouvons accepter ce risque.
J'en viens à mes questions.
La vente au numéro, avez-vous dit, connaît une baisse structurelle. Les baisses de 7 à 10 % constatées ces dernières années vont-elles se poursuivre ou avons-nous atteint un plateau qui autoriserait une approche plus optimiste ?
Les tarifs attractifs que proposent les MLP s'inscrivent-ils toujours dans le cadre d'une concurrence loyale ? N'est-il pas anormal qu'un titre comme Le Point quitte Presstalis ?
Si le moment est venu de mettre tous les acteurs autour de la table pour discuter d'un nouveau modèle économique pour Presstalis, ne conviendrait-il pas que notre Commission soit représentée, par son président par exemple ? Souhaitez-vous qu'une telle discussion s'engage ? L'État a certes des responsabilités, mais on ne peut lui demander d'être le seul garant. Il appartient aux éditeurs de s'engager en faveur de leurs messageries.
Au-delà des préconisations des rapports remis par M. Rameix et par les cabinets Mazars et Kurt Salmon, êtes-vous parvenus à dégager deux ou trois pistes qu'une table ronde autour de Presstalis pourrait reprendre à son compte ?
Je partage enfin l'inquiétude de Michel Françaix. Avez-vous estimé le nombre de postes susceptibles d'être menacés à l'occasion, sinon d'un plan social, du moins d'une restructuration ?