Vous avez bien souligné, madame la présidente, les enjeux cruciaux pour Presstalis, ses salariés mais aussi tous les emplois induits de la filière. Mais au-delà, la défaillance de Presstalis menacerait le pluralisme même de la presse car dans la foulée, plusieurs titres disparaîtraient.
Les MLP concurrencent Presstalis, alors que la filière aurait besoin de péréquation, de coopération et de régulation. Certains éditeurs profitent de cette concurrence entre les deux messageries, au détriment des quotidiens nationaux, donc de la presse citoyenne. Vous avez évoqué une concurrence « anormale ». Pourquoi ne pas aller jusqu'à parler de concurrence déloyale ? Le CSMP avait proposé un gel des transferts de titres et une péréquation des coûts entre Presstalis et les MLP. Où en est-on ? Quelles pourraient être les conséquences pour l'emploi de la restructuration interne de Presstalis ? La vraie solution ne consisterait-elle pas à regrouper les deux messageries afin de mettre un terme à cette concurrence fatale ? L'expérience, le savoir-faire, les moyens techniques et humains, le maillage territorial de chacune d'entre elles pourraient ainsi profiter à l'ensemble de la filière.
Nous nous étions à l'époque beaucoup interrogés sur l'accroissement de l'aide au portage. Est-il envisageable, comme le proposent certaines organisations syndicales, que Presstalis – ou la future coopérative unique – s'engage directement sur le sujet du portage ?