Les faits sont têtus, comme l'illustre la composition même de votre assemblée. Des progrès ont été accomplis, beaucoup plus à ma gauche qu'à ma droite (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP. – Exclamations sur les bancs des groupes UMP et UDI), mais ils restent insuffisants.
Tout cela, mesdames et messieurs les députés, nous ramène à l'image d'une société dans laquelle la domination masculine continue à poser son empreinte à tous les échelons. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Cette société, celle du XXe siècle, nous voulons la laisser derrière nous. Vous nous accompagnerez si vous le souhaitez. Nous, nous sommes bien décidés à agir, ce que vous n'avez pas fait au cours des dix dernières années. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP. – Exclamations sur les bancs des groupes UMP et UDI.)
Il ne s'agit pas d'adopter des lois pour les laisser ensuite inappliquées. Il s'agit d'ancrer réellement l'égalité au sein de nos entreprises, ce qui était un enjeu majeur de la conférence sociale. L'État prendra ses responsabilités : nous rendrons, enfin, opérationnel le dispositif de sanctions qui s'applique aux entreprises qui ne jouent pas le jeu en la matière.
Avec les partenaires sociaux, nous travaillerons sur les sources des inégalités : le temps partiel subi ; les branches dans lesquelles les femmes sont surreprésentées ; les horaires atypiques ; la difficile articulation entre les temps de vie personnelle et professionnelle. Les partenaires sociaux entameront une négociation sur ces sujets de fond dès le mois de septembre prochain. Je vous assure que les choses commenceront enfin à évoluer.
Cela étant, avant de s'adresser au monde du privé, l'État doit être exemplaire, lui aussi. Nous le serons : nous étendrons la parité à l'ensemble des autorités administratives indépendantes, des instances consultatives, des entreprises publiques (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.)