Intervention de Jacques Bompard

Réunion du 15 janvier 2013 à 16h30
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Bompard :

J'ai assisté aux deux premières auditions, lesquelles manquaient absolument d'intérêt, faute de réel débat. Nous étions là pour entendre la messe ! Il est certes intéressant d'écouter, mais à condition de pouvoir participer.

Des témoignages, il est possible d'en avoir autant que l'on veut, mais ils ne changeront pas le substrat philosophique du débat. Combien de personnes élevées par deux hommes ou deux femmes déclarent en avoir souffert ! Cela ne signifie évidemment pas que deux hommes ou deux femmes ne peuvent pas donner de l'amour et éduquer des enfants.

Au fur et à mesure de nos discussions, je m'aperçois que les citoyens changent d'avis, mais qu'il n'en est pas de même des parlementaires, lesquels demeurent engoncés dans leur position.

Par ailleurs, on oublie bien souvent l'essentiel, qui est le droit des enfants.

Pourquoi la communication ne passe-t-elle donc pas ?

Le Gouvernement est soucieux d'instaurer la parité entre les hommes et les femmes dans tous les secteurs. À cette fin, il considère même qu'il faut casser notre système électoral. Il est cependant un domaine dans lequel la parité est parfaite : la famille. Et c'est précisément là que le Gouvernement veut l'abolir ! Il agit au nom du principe d'égalité, mais où est le bon sens ? Que veut donc la gauche lorsqu'elle tient à changer violemment la nature des choses ? Elle veut supprimer les différences et répandre partout l'uniformité alors que la vie, précisément, c'est la diversité ! Plutôt que de se battre pour celle-là, combattons ensemble pour celle-ci ! Que chacun y trouve sa place et, particulièrement, les enfants ! Le « droit à l'enfant » n'existe pas, mais il faut un droit des enfants que vous n'avez pas le droit d'oublier ! Vous voulez changer la nature des hommes et des femmes. Pourquoi pas, mais vous n'avez pas le droit de le faire en cachette ! Un véritable débat s'impose et vous avez le pouvoir de le proposer au peuple de France qui, seul, peut décider s'il veut changer la nature des choses et celle de la République dans laquelle il vit, parce que c'est la nature de la République qu'au fond, vous voulez modifier !

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