Nous sommes fiers de l'engagement de nos soldats et le soutenons sans réserves. Reste que notre pays ne peut demeurer seul sur un théâtre aussi vaste, d'autant que celui-ci s'étendra aux pays voisins où les terroristes trouveront refuge : il faudra bien, dans les semaines et les mois qui viennent, poser la question des alliances. Les armées africaines qui nous soutiennent, on le sait, ne sont pas toujours d'une grande efficacité. Pourtant, en termes de matériels ou de renseignement, il faudra des moyens considérables. Nos lacunes, en ce qui concerne notamment les drones, rendent nécessaire l'aide des États-Unis et du Royaume-Uni ; or le second ne s'engagera sans doute pas si les premiers ne le font d'abord. Ces réticences ne sont-elles pas le prix du non-respect des termes de nos alliances en Afghanistan ? Enfin, combien de militaires français seront-ils mobilisés à terme ? De fait, ils sont déjà presque aussi nombreux qu'en Afghanistan.