Et 37 % de la viande servie est d'origine française. Les établissements ont pris conscience de cet enjeu.
Dans le même temps, les réseaux de producteurs se structurent afin de pouvoir répondre à cette nouvelle demande. En ce qui concerne le bio, alors qu'en France la production est inférieure à la demande, dans le Gers les filières bio de maraîchage pourraient largement fournir la restauration scolaire. La question de l'offre n'est donc pas problématique dans notre département. Il existe dans la région Midi-Pyrénées une société coopérative d'intérêt collectif en mesure de répondre à des marchés publics. Le conseil général a adhéré à cette société pour qu'elle fournisse la restauration scolaire.
En termes de développement durable, la principale vertu de notre démarche, outre l'effet levier économique – mais celui-ci n'est pas indispensable car la restauration collective n'est pas le principal débouché de la production agricole – est de montrer l'exemple. Nous le faisons en proposant une restauration de qualité dans les cantines scolaires, ce que ne font même pas certains restaurants, en donnant un signal aux producteurs, qui savent désormais que les collectivités se mobilisent pour leur permettre de trouver des nouveaux débouchés, et un signal aux enfants qui se réapproprient ce qu'ils ont dans leur assiette.
L'année dernière, nous avons mis en place un dispositif pilote, après appel à projets, intitulé « Collèges en bio » consistant à accompagner pendant trois ans les six collèges lauréats pour qu'ils arrivent à servir 30 % de produits bio. Ils sont d'ores et déjà parvenus à 20 % et certains iront au-delà des 30 %. Cette démarche s'accompagne d'interventions auprès des enfants sur les produits bio, la santé, la qualité, et de la mise en place, au sein de chaque établissement, d'un comité de pilotage associant les parents, les équipes de cuisine et tous les acteurs du projet.