Il nous faut impérativement améliorer et simplifier la traçabilité des produits en créant avec les industriels un système lisible et compréhensible pour le consommateur.
Quant à la politique agricole commune défendue par la France, si elle représente un soutien pour les agriculteurs français, elle introduit néanmoins un biais en faveur de la production de céréales en déconnectant le prix de revient ou la marge que récupère l'agriculteur du cours des céréales. Une tonne de blé coûtant 260 euros, c'est comme si l'Arabie Saoudite vendait son carburant cinq euros le litre à ses résidents ! Remettant ainsi en cause la diversité de notre agriculture, la PAC mérite donc d'être révisée. Quant aux filières d'élevage, elles auraient, elles, besoin, d'être mieux soutenues car nous n'avons plus assez de viande à notre disposition en France pour répondre à la demande ! C'est bien là le paradoxe de notre grand pays agricole. Autre exemple : alors que nous souhaitions acheter pour notre marque des haricots verts de Loudéac, en Bretagne, les exploitants nous ont répondu qu'ils envisageaient de cultiver du blé à la place ! Il nous a donc fallu renégocier le prix des haricots verts, à l'aune du prix du blé ! Si l'on poursuit dans cette voie, nous perdrons aussi des élevages de porc et de volaille.