Normalement, chaque entreprise est tenue d'avoir un officier de sécurité, ce qui n'est pas souvent le cas des plus petites. Notre interlocuteur dans l'entreprise, c'est cet officier de sécurité. Nos inspecteurs de sécurité de la défense font le tour des sociétés ou répondent à un appel quand se manifeste un problème en matière de sécurité. C'est une mission de sûreté économique qui est finalement plus lourde que la sécurité militaire. Ainsi, le poste de Toulouse a été sollicité par 164 entreprises l'année dernière. Il serait souhaitable de mettre des priorités sur ces entreprises, mais c'est assez compliqué. Je suis en train d'établir une carte des risques, qui tient aussi compte des sociétés dont les dirigeants ont plus de soixante ans et pourraient être amenés à passer la main dans les quatre ou cinq années qui viennent. Le souci est surtout dans le deuxième ou troisième cercle, c'est-à-dire le rachat d'une entreprise par une société étrangère, qui conduit à la perte d'une certaine confidentialité sur des productions. En sécurité économique, la manoeuvre est double : rôle d'information, de conseil et de contrôle, mais aussi rôle d'identification, d'anticipation sur le moyen terme sur le positionnement de nos supports classifiés.