Je tiens à vous remercier, monsieur le ministre de la défense, de bien vouloir nous consacrer un moment dans votre emploi du temps si dense et compliqué. Je souhaite aussi vous féliciter des conditions d'intervention de nos forces armées au Mali et manifester toute notre solidarité à nos soldats qui font un travail remarquable sur le terrain.
La commission des finances s'intéresse à l'opération Serval au titre du suivi attentif qu'elle consacre depuis des années à la fameuse ligne OPEX, dont elle constate qu'il faut l'abonder sensiblement à chaque collectif en cours d'année. La situation a été quelque peu améliorée puisque, en quelques années, la dotation est passée de 300 millions à plus de 600 millions d'euros – 630 millions précisément pour 2013. En ces temps de dureté budgétaire, nous sommes soucieux d'éviter tout dérapage dans l'exécution du budget 2013. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons avoir, même si l'opération n'est pas encore terminée, des premiers éléments de chiffrage, notamment par la décomposition des coûts en matière de personnels, de logistique et de transports, de munitions et de service d'accompagnement sur le terrain. Pouvez-vous nous indiquer la méthodologie suivie et comment apprécier les premiers éléments de coûts ?
Une autre question s'est posée avec insistance s'agissant de la réalité de la participation des autres pays. Ceux d'entre nous qui sont allés à Berlin, il y a dix jours, se souviennent que chacun des présidents de groupe au Bundestag a affiché sa solidarité avec l'intervention française au Mali. Or la solidarité s'exprime par les mots mais aussi par le matériel, les financements. Des rumeurs ont couru que les Britanniques, par exemple, nous louaient leurs moyens de transport, que les Américains nous facturaient l'utilisation des drones, de tel ou tel service de renseignement.