Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 26 février 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Concours de l'enseignement public

Vincent Peillon, ministre de l'éducation nationale :

Madame la députée, comme vous le savez parce que c'est le cas dans votre département, la France a beaucoup de peine à recruter des enseignants et à les remplacer lorsqu'ils sont absents.

C'est, comme vous l'avez fort bien dit, le résultat de politiques de destruction (Exclamations sur les bancs du groupe UMP) menées massivement sur le service public d'éducation nationale pendant des années. Ces politiques ont conduit – et je ne comprends pas d'ailleurs qu'on ne trouve pas un consensus – à nous mettre dans l'incapacité d'accueillir les enfants de moins de trois ans et d'assurer les remplacements et à supprimer la formation des enseignants (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)

Résultat, la France doit recruter 150 000 enseignants dans les cinq ans qui viennent. Nous avons fait le pari d'y consacrer l'ensemble des moyens, en ouvrant cette année deux concours, exception dans l'histoire de la France et qui avait conduit à beaucoup de scepticisme : un premier concours à l'automne avec 20 000 places ; un deuxième concours en ce moment même avec 20 000 places pour des recrues qui n'enseigneront qu'en 2014 parce qu'ils bénéficieront à nouveau d'une année de formation.

En leur redonnant ce que nous avions, en permettant que les conditions soient bonnes pour eux et pour les élèves car nous avons besoin d'enseignants formés, nous constatons qu'il n'y avait pas de crise des vocations, mais une crise des recrutements liée aux violences faites par la droite à l'égard de l'éducation nationale. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC – Exclamations sur les bancs des groupes UMP et UDI.)

Les chiffres dont nous disposons – et c'est une grande espérance pour la France – marquent une augmentation de 57 % des inscrits dans le premier degré et de 46 % dans le second degré. Le nombre d'inscrits progresse même dans les disciplines déficitaires : plus de 40 % en mathématiques, plus de 50 % en lettres modernes, plus de 64 % en anglais. (Exclamations continues sur les bancs des groupes UMP et UDI.)

Lorsqu'on a de la bonne volonté, lorsqu'on présente à sa jeunesse un avenir, lorsqu'on respecte les principes de la République, on obtient des résultats. Si l'école se remet en marche, la France se remettra en marche. La droite l'avait cassée ; nous la remettons en mouvement. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC – Exclamations sur les bancs des groupes UMP et UDI.)

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