Intervention de Jean-Pierre Barbier

Séance en hémicycle du 26 février 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation économique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Barbier :

Ma question s'adresse à M. le Premier ministre. « La cigale, ayant chanté tout l'été,Se trouva fort dépourvueQuand la bise fut venue. […] Elle alla crier famineChez la fourmi sa voisine,La priant de lui prêterQuelque grain pour subsister ». Ces quelques vers d'une sagesse universelle de Jean de La Fontaine, qui devraient vous apporter un peu d'apaisement, pourrait bien résumer l'appréciation portée sur votre politique par les Français et par les institutions européennes.

En effet, que dit Bruxelles ? Que votre Gouvernement devrait reprendre le chemin de la baisse des dépenses publiques et des déficits engagée par la précédente majorité plutôt que de créer chaque jour un nouvel impôt.

Chaque jour, votre ministre du budget présente une nouvelle facture. Hier, ce sont six milliards de recettes nouvelles qui ont été annoncés pour 2014. Ces six milliards viendront s'ajouter aux 32 milliards d'impôts nouveaux que votre Gouvernement a déjà, selon la Cour des comptes, prélevés sur les Français. 70 impôts ont été augmentés. Votre imagination en matière fiscale est sans limite. Demain, peut-être, déciderez-vous la fiscalisation des allocations familiales. Vous prétendez être vertueux, mais vous préférez les hausses d'impôts aux baisses des dépenses. Ce choix se fait au détriment de la croissance et donc de l'emploi.

Les Français ne sont pas dupes. Ils savent que ce sont eux qui devront passer à la caisse. Comment pouvez-vous espérer encourager la croissance en assommant les ménages avec une fiscalité écrasante et en figeant le pays dans un archaïsme récessif ?

Une autre politique est possible. Elle passe par une réduction des dépenses publiques, des réformes structurelles ou encore l'allègement des contraintes réglementaires qui étouffent les entreprises. Monsieur le Premier ministre, quand allez-vous enfin cesser de conduire le pays au jour le jour, afin d'éviter la création de 1 000 chômeurs supplémentaires chaque jour depuis mai 2012 (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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