Il y a urgence à mobiliser l'ensemble des responsables publics, nationaux et locaux, pour faire face à la crise et pour préparer l'avenir. Il y a urgence à débattre ici d'une meilleure organisation des régions, des départements, des intercommunalités, des communes et de leurs relations avec les services de l'État pour améliorer la compétitivité des territoires. Cette urgence, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault n'en est, hélas ! pas conscient.
Les collectivités territoriales subiront, dans les deux ans qui viennent, une amputation sans précédent de leurs dotations, à hauteur de 4,5 milliards d'euros, mais on ne sait toujours pas comment le Gouvernement entend organiser la décentralisation.
La preuve en est que les projets de loi que vous nous avez présentés en toute urgence sont des textes de nature exclusivement électorale. La vérité, monsieur le ministre, est que le Parti socialiste craint d'être sanctionné par les Français dans les urnes lors des élections de 2014.
Par conséquent, vous souhaitez bouleverser au plus vite les règles du jeu électoral et faites feu de tout bois. (« Absolument ! » sur les bancs du groupe UMP.)
Vous voulez reporter à 2015 les élections régionales et départementales, changer les règles d'élection du Sénat, supprimer des conseillers de Paris dans des arrondissements de droite pour en créer dans ceux de gauche,…