Monsieur le président, madame la ministre, madame la présidente de la commission des affaires sociales, mes chers collègues, de grands progrès de la médecine et de grands progrès sociétaux ont été marqués de l'empreinte du médicament. On peut citer, entre autres, les antibiotiques, les vaccins, la pilule contraceptive, l'anesthésie générale, la trithérapie pour le sida, les médicaments anticancéreux. On leur doit une augmentation de l'espérance de vie, la liberté des femmes, ou encore un meilleur confort de vie. Aujourd'hui, on attend, on espère de la recherche, de quoi faire reculer les maladies neurodégénératives de type Alzheimer.
Les stratégies des laboratoires doivent rencontrer celles des gouvernements afin de créer les conditions favorables au développement de la recherche, tout en maîtrisant des coûts qui deviennent insupportables pour notre assurance sociale, et tout en protégeant les populations avec un rapport bénéfice-risque le meilleur possible.
La sécurité sanitaire du médicament est un sujet qui a tendance à être perpétuellement dans la lumière, que ce soit avec les vaccins, le Mediator, Diane 35, ou aujourd'hui les statines. À juste titre parfois, l'usage de certains médicaments est montré du doigt, mais d'autres fois les excès de communication affolent nos concitoyens. On entend dire que la moitié des médicaments seraient inutiles, ou que le cholestérol, même en excès, serait bon pour la santé. Quant aux statines, efficaces sur le taux de cholestérol, mais comportant des effets secondaires assez fréquents, elles font actuellement l'objet d'une campagne de dénigrement. Hier, on expliquait aux Français qu'il était essentiel de lutter contre le cholestérol, notamment contre le mauvais cholestérol, pour améliorer leur profil cardiovasculaire. Aujourd'hui, ils lisent dans la presse qu'il n'y a pas de bon ou mauvais cholestérol, que tout cela n'était fait que pour faire gagner de l'argent aux laboratoires grâce à la vente de statines…