Intervention de Jacques Krabal

Séance en hémicycle du 26 février 2013 à 21h30
Débat sur les dispositifs d'efficacité énergétique et de maîtrise de la demande dans le bâtiment

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Krabal :

Madame la présidente, mesdames les ministres, mes chers collègues, l'énergie consommée au sein de chaque foyer représente en France le tiers de la consommation énergétique finale et le cinquième des émissions de CO2. Ainsi, le secteur du bâtiment est celui qui présente le meilleur potentiel d'amélioration en matière d'efficacité énergétique.

Nous ne pouvons contester que la principale source d'économies d'énergie des prochaines décennies est la diminution de la consommation. Nous savons aussi que la rénovation thermique des bâtiments ne suffira pas pour atteindre les objectifs d'amélioration de l'efficacité énergétique inscrits par le Gouvernement dans la feuille de route pour la transition écologique.

Il existe cependant un levier puissant, que François Brottes a également rappelé tout à l'heure : il s'agit de la sensibilisation des consommateurs et utilisateurs en vue de faire évoluer leurs comportements vers davantage de sobriété. Pour promouvoir des comportements responsables en matière de lutte contre le gaspillage, nous devons mettre en oeuvre des campagnes d'information, ne pas cesser de répéter que l'énergie la moins chère est celle qui n'est pas consommée, et améliorer la mesure et l'affichage des consommations, notamment grâce aux compteurs intelligents.

Nous pouvons nous inspirer d'expériences réalisées à l'étranger, par exemple en Allemagne où des comportements de sobriété énergétique sont heureusement et depuis longtemps valorisés socialement, par le biais de concours récompensant des immeubles, des quartiers ou des familles.

Ainsi, pour un coût quasi nul, les factures de gaz et d'électricité pourraient facilement comporter de nombreuses informations pédagogiques, comme une évaluation de la consommation et les gains résultant de comportements vertueux.

Là encore, mesdames les ministres, je vous propose de faire mentir Jean de la Fontaine qui écrivait dans la fable L'Horoscope : « Mais, quoi qu'on fasse, propos, conseil, enseignement, rien ne change un tempérament. » Nous devons prouver le contraire et oser la pédagogie verte. Mesdames les ministres, comment comptez-vous renforcer les actions pédagogiques pour faire évoluer dans le bon sens les comportements de nos concitoyens ?

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