L'erreur de départ est d'avoir ajusté les perspectives de croissance à l'engagement d'un déficit à 3 % du PIB. Il aurait été pourtant facile d'expliquer que cet objectif ne pouvait être atteint tout de suite et de proposer une trajectoire de réduction plus graduelle. Cela fait des années que je condamne le procédé consistant à définir les perspectives de croissance en fonction du résultat que l'on souhaite.
Si nous adoptons une résolution, elle doit être constructive et s'appuyer sur les ressources dont notre pays pourrait tirer profit au travers de réformes structurelles. J'ai fait un certain nombre de propositions dans ce domaine. Le niveau élevé de nos dépenses publiques doit nous permettre de trouver des marges de manoeuvre. Il explique d'ailleurs le fait que notre croissance chute moins que dans d'autres pays, sachant que ce phénomène d'inertie limite aussi les reprises.
Par ailleurs, les 40 milliards d'euros que nous consacrons au budget de la défense pourraient être retirés du calcul du déficit pour permettre une comparaison plus objective entre les pays européens.
Ce n'est pas avec des congratulations que l'on va réussir à convaincre nos partenaires européens !