La démarche sous-tendue par ce texte est aussi désinvolte que celle du Président de la République lorsqu'il dit qu'il ne tiendra pas l'engagement de réduction des déficits ou que la déclaration selon laquelle on revient sur l'objectif d'inverser la courbe du chômage.
Il faut admettre que nous sommes aujourd'hui dans un état d'isolement sans pareil. Alors qu'on nous avait proposé un pacte de relance et de croissance, le Président de la République a accepté un budget d'austérité lors du dernier sommet européen. Cela doit déplaire à certains sur les bancs de la gauche : il faut qu'ils l'acceptent et qu'ils le disent ou se convertissent, comme M. Emmanuelli, qui est maintenant pour l'augmentation de la durée de cotisation pour les retraites.
Par ailleurs, où sont les initiatives françaises en matière de convergence fiscale ou sociale alors qu'on va certainement nous faire prendre le chemin d'un nouveau traité dans les années qui viennent ?
Je ne suis pas pour que l'on transpose la politique d'austérité de M. Monti – que l'on règle les problèmes budgétaires au prix d'une mort économique et sociale. Mais où sont les engagements de réformes structurelles françaises qui nous permettraient de nous en sortir de façon juste après une étape de rigueur ? Je ne vois pas émerger la vision d'un modèle français conquérant pour les années à venir.