Je me pose exactement la même question à propos de la montée en puissance du « cyber-renseignement » ? Comment vous coordonnez-vous dans ce domaine avec l'ANSSI ?
Général Didier Bolelli. Nous débutons dans le domaine de la « cyber-guerre ». Pour le moment, nous nous limitons à rechercher des informations, à travers un certain nombre de sites ou de réseaux.
Au niveau national, interviennent déjà l'ANSSI, placée auprès du secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), ainsi que la DGSE et l'EMA. Mais la DRM va également s'en préoccuper, notamment pour identifier ce que nous appelons les organigrammes cyber, c'est-à-dire l'état des forces adversaires en cyber espace. Certains pays ou entreprises internationales ont déjà été victimes d'attaques de ce type, avec des destructions d'ordinateurs à distance. La menace est sérieuse et nous incite à la plus extrême vigilance. La DRM va y travailler pour la partie militaire mais les autres services de renseignement sont également interpellés. À ce jour, au niveau étatique comme industriel, nos parades me paraissent très insuffisantes. Les attaques sont souvent lancées depuis des pays dépourvus de législation en la matière ou de repères individuels offshore.