Nous avons eu hier après-midi un débat en séance publique sur la sécurité sanitaire du médicament, qui s'est tenu à la demande du groupe écologiste. Ce débat opportun a été riche et consensuel, chacun s'accordant sur la nécessité de placer le patient au centre des préoccupations. Comme la ministre de la santé hier, je me félicite qu'il ait été l'occasion de transcender les clivages partisans.
Nous restons aujourd'hui dans le même sujet puisque nous recevons le docteur Michel Mallaret, directeur du centre régional de pharmacovigilance (CRPV) de Grenoble, qui préside l'Association française des centres régionaux de pharmacovigilance, et le docteur Jean-Louis Montastruc, directeur du centre régional de pharmacovigilance de Toulouse.
Le docteur Montastruc m'a transmis un rapport intitulé « Pharmacovigilance : actualités et perspectives », qu'il a co-rédigé au nom de l'Académie nationale de médecine et à la relecture duquel le docteur Mallaret a participé. Ce rapport est en distribution dans la salle.
C'est dans un but avant tout pédagogique que j'ai souhaité organiser la présente audition, même si l'affaire des pilules contraceptives de troisième et quatrième génération et de l'anti-acnéique Diane 35 lui donne une actualité particulière.
Après avoir dressé un état des lieux de la pharmacovigilance, vous pourrez, messieurs, nous dire les améliorations nécessaires pour que le dispositif actuel soit à la fois plus réactif et plus efficace. Quelles sont ses perspectives d'évolution ? Les moyens des centres régionaux sont-ils suffisants ? J'ai l'impression de connaître déjà la réponse ! Vous nous exposerez également les difficultés de recrutement que vous rencontrez. Vous pourrez enfin nous faire part de l'expérience des pays voisins ou comparables au nôtre, et nous dire quelles leçons peuvent en être tirées.