Intervention de Catherine Lemorton

Réunion du 27 février 2013 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Lemorton, présidente :

À vous écouter, chacun aura compris que lorsqu'on a reçu vos enseignements à Toulouse, on veille à l'indépendance vis-à-vis de l'industrie pharmaceutique.

Lors du débat d'hier, la ministre de la santé a parlé de « pharmacosurveillance ». Je ne vois pas bien la différence avec la pharmacovigilance. Ce changement de vocabulaire a-t-il une importance ?

Quel rôle peuvent jouer les centres régionaux de pharmacovigilance dans la pharmaco-épidémiologie ?

On observe à la fois une sous-notification chronique des effets indésirables et des surdéclarations épisodiques après la survenue d'un scandale ou l'apparition de doutes sur un produit. Comment remédier à la première et éviter les secondes ?

Que pensez-vous de la possibilité nouvellement offerte aux patients de déclarer eux-mêmes les effets indésirables dont ils ont pu être victimes, sans passer par le filtre d'un professionnel de santé ? Comment sont traitées ces déclarations ? Comment s'assure-t-on dans les centres régionaux de pharmacovigilance que le lien fait entre la prise d'un médicament et un effet observé est pertinent ?

Une base de données publique sur le médicament devrait être mise en ligne au second semestre 2013. Vous sera-t-elle utile ? En tout cas, cela devrait permettre de limiter la diffusion d'informations non contrôlées sur les médicaments.

Les propositions relatives à la visite médicale hospitalière prévues dans la loi de décembre 2011 n'ont pas été mises en oeuvre. La dernière loi de financement de la sécurité sociale avait prévu de généraliser définitivement la visite médicale collective à l'hôpital. Le Conseil constitutionnel a, hélas, jugé que ces dispositions constituaient un cavalier. Une évaluation de la loi de décembre 2011 sera bientôt lancée pour voir où en sont les décrets d'application.

Près de 150 000 hospitalisations par an seraient liées à un effet indésirable médicamenteux. Les tentatives de suicide par absorption de médicaments sont-elles comptabilisées dans ce total, comme le prétend l'industrie pharmaceutique ? Si oui, quelle part représentent-elles ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion