Intervention de Fernand Siré

Réunion du 27 février 2013 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFernand Siré :

Que peut faire aujourd'hui un généraliste ou un dermatologue devant une jeune fille atteinte d'une grave acné chéloïdienne ? Qu'a-t-il à sa disposition ? De simples désinfectants locaux, des cyclines, la Diane 35 et le Roaccutane. Doit-il prescrire des cyclines, au risque d'un jaunissement irrémédiable des dents de la patiente ? Du Roaccutane, médicament très toxique pour le foie, qui doit être obligatoirement accompagné d'une contraception, elle-même non dénuée d'effets secondaires ? La Diane 35 ? Si celle-ci est retirée du marché, que lui restera-t-il ? En sera-t-il réduit à devoir prescrire des neuroleptiques devant le désespoir de sa patiente au visage déformé et qui devra recourir plus tard à la chirurgie esthétique ? Vu le nombre limité d'indications de Diane 35, n'aurait-il pas été préférable qu'elle puisse continuer d'être prescrite, assortie d'une faible dose de Cardégic afin de prévenir tout risque de thrombose ? De peur des accidents et sous la pression médiatique, les pouvoirs publics retirent trop de médicaments du marché. Les médecins n'ont plus les moyens de soigner. Les médicaments supprimés ne sont souvent pas remplacés ou le sont par d'autres parfois plus dangereux. Ainsi a-t-on cessé de commercialiser le Propofan et le Di-Antalvic, au motif qu'en Angleterre, ces antalgiques étaient utilisés pour se droguer. Les ont remplacés des produits qui présentent des effets secondaires morphiniques majeurs ! Y a-t-on gagné ?

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