Dans les cas où une prescription, hors autorisation de mise sur le marché, semble a priori justifiée, l'ANSM devrait se saisir du problème, évaluer les nouvelles indications et délivrer si nécessaire l'autorisation afférente. J'ai déjà eu l'occasion de m'entretenir de ce sujet avec le directeur de l'agence, M. Maraninchi. Si je puis me permettre de paraphraser un ancien Président de la République, je dirai que l'autorisation de mise sur le marché est chose trop sérieuse pour être laissée à l'appréciation des firmes pharmaceutiques. Il faut ainsi que sous six mois, l'ANSM mette en place une commission pour se prononcer sur le baclofène. De même, il ne suffit pas de répéter à l'envi que le Cytotec ne doit pas être utilisé en-dehors de son autorisation. Encore faut-il voir par quoi on pourrait le remplacer. Car, l'un d'entre vous l'a dit qui n'a pas tort, on prive les médecins de beaucoup d'outils thérapeutiques. Si des médicaments méritent une autorisation de mise sur le marché qu'ils n'ont pas encore, il faut la leur accorder. C'est l'un des nouveaux objectifs que doit s'assigner l'ANSM.